Déja vainqueur de l’édition 2023, Didier Latreille remet le couvert et remporte l’édition 2024 ! Mais qui est Didier Latreille ? Réponse en quelques questions :
Je te fais pas l’intégrale mais je fais complet comme ça tu prends ce que tu veux :
Mon palmarès , j ‘en ai pas vraiment (les podiums je les fréquente pas) , je cours depuis 2001, en 23 ans de course j’ai fait 50/ 60 courses environ – quand on aime on compte pas :
– 5 ou 6 semi marathon (mâconnais + Lyon + Marvejols Mende…)
– 8 ou 9 marathon (3 Paris / 3 Lyon / clermont / charolais ..)
– une 20aine (30??) de trail de -100 Km (dont 7 ou 8 saintélyon, 2 vulcain, Aubrac , voie de l’Ecir ..)
– une 15aine de 100 Km (UTPMA, UTCO, coursière, endurance trail templiers, ultra draille, grand trail auvergne …)
– une dizaine de 160 KM et plus ( GRP,UT4M, Ultra01, UTMJ , Ultimate man, une VVX 220…et une swiss peack360 )
beaucoup de parcours en off solo sans assistance (GRP MORVAN 85 KM, GRP tour de Vouglans, Volcan d’auvergne …..)
Cela fait beaucoup de souvenirs,
– mon premier course : le « marathon paris 2001 », une histoire de défi avec une pote, un 31 décembre à 03h00 du mat. Jusqu’en janvier 2001 je ne faisais pas de sport, 3 mois de préparation au pifomètre (deux trois entrainements par semaine), du courage et de l’amitié. Les 25 premiers kilomètres tout va bien, poussé par le public parisien je m’y suis cru…puis la réalité, les lois de la biochimie et mes limites physiques au 27ième km, l’explosion. Durant les 13 km suivants, la douleur, je ne savais pas ce que c’était avant ce jour, chaque pas, chaque mouvement et dans chacun des muscles : tout n’était que douleur. Durant cette odyssée ma pote était dans le même état, on a rien lâché. Puis arrive le 40ième, sous les applaudissements, le souffle coupé par l’émotion, il n’y a plus de douleur, la ligne d’arrivée est franchie. Un sentiment de plénitude incroyable.
Depuis je n’ ai jamais arrêté, ce qui n’a pas changé je ne suis pas foutu de respecter un plan d’entrainement structuré plus de 15 jours, mon entrainement de base courir dans la nature en sachant pas vraiment où, tout au feeling…
Quelques moments inoubliables :
– swiss peack 2021 : la beauté du parcours en montagne (glaciers..) et mes camarades de courses. Un vrai camp de vacances, une joyeuse colonie de vacances, on a chanté dans certaines descendes, la nuit on faisait des concours de lucidité (celui qui regarde le balisage doit pas se trompé 3 erreurs = un gage) , dans les bases de vie j’ai envoyé des cartes postales à toutes ma famille et mes potes ! (le plus difficile c’était de trouver des cartes postales) Avec mon pote Yann, venu pour mon assistance c’était incroyable, il est devenu le miracle des coureurs (il a aider tout le monde, certain croyait qu’il était de l’organisation). Au final moi je me suis géré, il a fait l’assistance de tous mes camarades de course (Anina, sylvain ..) bcp on terminé grâce à lui
– GRP (grand raid des Pyrénées) : mon premier gros ultra – 2012 : une émotion de folie / mes premières hallucinations en courses (coureurs fictifs devant, le même arbre qui revient toujours sur le chemin) / organisation incroyable avec un banquet final digne d’une BD d’asterix et le GRP 2018 : je finis après une hypothermie avec mon ange gardien Bruno idem le banquet final gargantuesque
– Volvic expérience 2023 (VVX) , avec ma pote Maud de MONTIGNY (1er féminine et 1er victoire!) – plan sans accros – nuit glaciale (chanson pour pas dormir)
– mon dernier UM grands crus 2024 : le sentiment de contrôle, le temps suspendu, le voyage intérieur, la seconde victoire (donc la 1ére c’était pas que la chance ?!?) et la certitude de pouvoir aller plus loin, beaucoup loin …sans savoir jusqu’au où, ce qui m’oblige donc a y aller et n’ouvre de nouvelles perspectives (combien de tours/ combien temps… ?)
Quelques belles galères :
– endurance trail 2011 : templiers 105 KM (mon premier + 100Km) , chute au 15é km, après négociation avec le personnel médical poste de secours (c’était une grosse chute nez ouvert, genou gonflé …) on me laisse repartir, j’ai eu très mal pendant 5h, puis de moins en moins à l’arrivée un constat tu ne peux pas avoir mal partout en même temps et au final rien de grave la douleur c’est qu’une information
– UTMJ 2020 , après plus de 15 h de pluie non stop, la neige, le froid, une entorse cheville au 120 kM qui me tiendra dans le dur jusqu’à la fin
– GRP 2016 , canicule incroyable, j’avais choppé un coup de chaud 3 jours avant (malade …) , sur le fils du km 40 au 120, plus rien ne passe juste un peu d’eau , j ai rien mangé pendant près de 20 h… vraiment hard les montées dans les blocs de pierre sous plus 30°C
– Échappée belle 2023 : annulation pour cause d’orage parcours raccourci à 60 KM, zut mais comment on cours seulement 60 km je sais plus faire … mon rythme est merdique dès le départ, pas de jambes, km 17 chute : résultat deux bâtons cassés + arcade ouverte + genou double de volume : je termine en mode rando à la cool mais c’était dur les montées sans bâtons
– le Tor en 2019 abandon sur blessures les deux genoux HS – le staff médical en base vie me conseil de jeter l’éponge. C’est mon seul abandon, dans ce type de course on noue rapidement des liens forts avec les potes de galères, rapidement c’est une famille, j’ai été vraiment affecté de les laisser tomber.
Mes envies :
– faire de belles courses (GR de la réunion, dolomites …)
– faire le tor des glaciers
-refaire la SP 360
-la TPL avec des potes
– enchainer la série des UM en un an (et tout passer au dessus 200)
– GR 400 (en solo sans assistance)
– la GTJ – traversée jura (400 km comme Maud mais en solo sans assistance à la cool)
– la traversée des pyrénéens : pareil solo sans assistance à la cool
– le GR 9 idem
– le continental divine au US (pour ma retraite)
mais surtout de belles rencontres
jamais d’entrainement mais beaucoup vraiment beaucoup de sport (trail, rando, vélo ….)
en termes d’objectif, je ne sais pas,je me mets aucune limite, je veux continuer à jouer c’est tout, rien de moins et rien de plus
Elle est pas de moi, mais je pense vraiment qu’un ultra ou d’un DHD tourne autour de cela :
La vie, comme courir, n’est pas juste une question de temps, mais bien nos expériences tout au long du trajet. – Jen Rhines
On pourrait dire qu’un ultimate est une expérience de vie intense, peu importe le nombre de tour, il y a des hauts et des bas. Dans les bons moments il faut savoir profiter du trajet et des rencontres, dans les moments difficiles on faut baisser la tête, apprivoiser la douleur , ne jamais rien lâcher et garder à l’esprit que ce n’est qu’un moment difficile, après la pluie le beau temps. Mon seul mérite et d’avoir su attendre que la pluie cesse.
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